Un acheteur belge de l’émission Affaire conclue victime d’un cambrioleur… qui avait été libéré quelques heures plus tôt, “faute de place en cellule”
Une tentative de vol a été déjouée à la galerie de Georges Van Cauwenbergh. Toutefois, les agents de police lui ont donné des informations pour le moins étonnantes.
- Publié le 17-04-2024 à 15h51
- Mis à jour le 17-04-2024 à 15h53
”C’est hallucinant.” La nuit fut agitée chez Georges Van Cauwenbergh, célèbre acheteur de l’émission télévisée Affaire Conclue et galeriste bruxellois au Sablon, spécialisé dans les sculptures du 19e. Dans la nuit de mardi à mercredi, il est réveillé par son alarme. Georges descend alors de son appartement situé juste au-dessus de sa galerie Artimo Fine Art rue Lebeau à Bruxelles. “Là j’entends des coups dans la porte. Arrivée sur le palier, je me retrouve en peignoir devant un homme qui porte deux sacs et qui vient de fracturer ma porte.” L’homme, sûrement dans la panique, cherche alors une excuse : “Je voulais juste vous alerter. La maison est en train de prendre feu.” Puis il déguerpit. Vérifications faites, il n’y avait évidemment aucun incendie à signaler.
Alertés par l’alarme, les agents de police arrivent très rapidement à la galerie et, sur base de la description faite par Georges, arrivent à rattraper l’intrus en 20 minutes vers le Mont des Arts. De retour à la galerie pour prendre la déposition, les agents annoncent au galeriste une nouvelle qui le fait tomber de sa chaise. L’homme arrêté avait déjà été interpellé plus tôt dans la soirée alors qu’il tentait de s’introduire dans l’hôpital Saint-Pierre, à moins d’un kilomètre de là. L’homme a été conduit au commissariat central à côté de la Grand-Place. Mais faute de place en cellule (les 20 cellules du commissariat étaient pleines), le suspect est relâché. Dans la nuit, il tentera un cambriolage rue de Rollebeek à quelques mètres de la galerie de Georges. La police était en route pour ces faits alors qu’on leur signale l’intrusion chez Artimo Fine art. D’où leur arrivée très rapide sur place.
”C’est une situation dingue. On relâche quelqu’un faute de place et qui continue ensuite ses méfaits ? Est-ce normal ?” Mais Georges n’en a pas fini avec les surprises. Au moment de remplir sa déposition, il tombe encore une fois de haut. “L’agent avait l’air agacé de devoir le faire. Il ne m’a posé aucune question. Il a juste rempli le document et m’a demandé de signer. Du coup par précaution, j’ai relu avant. Dans le rapport, l’agent avait indiqué que je n’avais pas reconnu le suspect alors que ce sont mes signalements qui ont permis de l’arrêter. De plus, il était mentionné que je n’avais pas été lésé. Il a fracturé ma porte. J’estime quand même donc bien avoir été lésé. Comment peut-on remplir le témoignage de quelqu’un sans lui poser la moindre question ?”
Du côté de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles, interrogée dès le mercredi matin, on nous assure “ne pas être en mesure de répondre” lorsque nous les interrogeons sur le parcours du cambrioleur pendant la nuit et sur la procédure de déposition.